Carnet de Route
Episode 2
En route pour découvrir le millésime 2021 en Rive Gauche ! Tout un programme, avec des appellations qui laissent rêveur : Pauillac, Saint-Estèphe, Saint-Julien, Margaux, Haut-Médoc & Médoc, Moulis et Listrac… Rien que ça !
Le voyage démarre au Château Giscours, qui nous plonge directement dans une atmosphère du XIXème siècle, avec une décoration champêtre et des calèches d’époques dans la cour. 40 hectares de parc et de potager s’invitent. Asperges en pots de fleurs, plantes aromatiques et tulipes blanches ; probablement un clin d’œil aux origines néerlandaises des propriétaires. 9h30 précises, les portes s’ouvrent et il y a déjà la queue pour déguster ces grands Châteaux ! Veaux, vaches, moutons et chèvres assistent à un balai incessant de passionnés venus déguster ce millésime « En Primeurs ». On pénètre dans un chai aux fenêtres hautes et aux poutres apparentes. Décoration soignée et cadre idyllique pour découvrir toutes les nuances et expressions des terroirs présentés. Quelle belle diversité !
Je pars en direction de Saint-Julien. Parc magnifique, cygnes voguant paisiblement sur l’étang, je découvre l’architecture sobre et élégante du Château Lagrange. Ici, on entre dans la fraîcheur du chai d’élevage au milieu des allées de barriques. J’entame la dégustation par les Châteaux de Moulis-en-Médoc et Listrac, qui sont cette année aux côtés de ceux de Saint-Julien. Plutôt pratique de pouvoir déguster plusieurs terroirs sur un même lieu. Il fait frais. Idéal pour les vins, mais cela oblige à garder le rythme ! J’échange avec des propriétaires de Saint-Julien. Ils me confient qu’ils sont ravis de renouer avec les dégustations en présentiel, d’autant plus sur un millésime tel que 2021, qui se révèle au final être “une belle surprise”. Certains parlent d’un millésime “néo rétro” qui combine une année classique aux nouvelles pratiques de vinification, pour exprimer tout le potentiel de ces grands terroirs.
Prochaine étape à quelques kilomètres plus au Nord, à Pauillac, au Château Pichon Longueville Comtesse de Lalande. Rien que d’évoquer ce nom, il me tarde d’y arriver ! On entre par une haie d’honneur de doubles magnums des Crus présents, pour prendre un escalier en verre qui donne sur des cuves en inox. Arrivée dans la salle vitrée de dégustation, je suis séduite par cette vue plongeante sur le vignoble. La magie opère, le temps s’arrête… Les sens sont affûtés et il faut désormais se concentrer. Que de belles découvertes ! Des vins aux expressions riches et intenses…
Fin du voyage pour aujourd’hui, dans ce cadre magique des vignobles bordelais, au rythme de la convivialité des Châteaux et des personnes rencontrées. Il faut déjà rentrer et préparer le lendemain. Il me tarde ! A suivre…
Marie-Pierre Dardouillet