Melania Battiston, jeune sommelière talentueuse, à la découverte de l’univers des Grands Crus de Bordeaux
Meilleure Jeune Sommelière du Royaume-Uni en 2023, Melania Battiston est aussi Cheffe Sommelière du Cornus, restaurant londonien qui a récemment reçu une étoile Michelin.
Devant la caméra d’Alexis Willis, Melania s’est immergée pendant quelques jours dans l’univers des Grands Crus de Bordeaux. À l'approche de la sortie du film, elle revient sur cette aventure, qui s’est révélée une expérience vibrante et sincère, loin des clichés...
« Action ! »
Quel est le premier sentiment que vous avez ressenti en découvrant le film ? Y a-t-il un moment en particulier qui a résonné en vous ?
Je n’arrivais pas à croire que, parmi tous les experts du vin dans le monde, j'avais été choisie pour ce projet (sourire). J’étais sans voix... Je suis généralement très à l’aise face à une caméra ; même si l’émotion prend parfois le dessus. Une fois sur le tournage, je me suis beaucoup amusée ! Je n’ai pas trop réfléchi à mon apparence, j’ai exprimé avec naturel l’immense sentiment de gratitude qui m’a envahie, en ouvrant mon esprit et mon cœur à cette expérience et aux gens autour de moi. J’ai adoré.
Avez-vous un souvenir marquant lié aux Grands Crus de Bordeaux que vous aimeriez partager avec nous ?
C’était le 13 février 2025, cette année, un dîner spécial millésime 1982 organisé au Cornus, avec la plupart des Grands Crus de Bordeaux, qui ont été apportés par des collectionneurs amateurs et des journalistes spécialisés. L’année 1982 est une telle référence dans la région... Déguster autant de prestigieux Châteaux dans ce grand millésime était très impressionnant. Certains d’entre eux dégageaient encore une telle puissance, et d’autres tellement de finesse... Au fur et à mesure de la dégustation, ils se dévoilaient l’un après l’autre. J’ai manipulé ces bouteilles comme j’aurais porté un nouveau-né (rires), avec mille précautions. Un morceau d’histoire et de traditions.
Si vous deviez choisir un Grand Cru de Bordeaux pour vous représenter, ce serait lequel ?
Je pense toujours à Jancis Robinson qui décrivait Château Beychevelle comme « intensément séducteur ». C’est quelque chose que je retrouve en moi. Pas au sens sexuel bien sûr (rires), mais ce qui est séducteur est pur, élégant et souple, tout en étant rempli de fraîcheur. J'apprécie la qualité de ces vins, qui n’a cessé de s’améliorer ces dernières années.
Y a-t-il un conseil ou une leçon que vous avez reçu et qui vous guide encore aujourd’hui dans votre métier ?
« Il n’y a pas de mauvaises idées ». Il faut accueillir et tester toutes celles qui viennent à l’esprit ! Même si elles peuvent sembler parfois non conventionnelles et pas tout à fait en lien avec notre métier, elles peuvent s’inscrire dans son prolongement... J’encourage à expérimenter et à reconnaître son « ignorance », car parfois, lorsqu’on ne connaît pas ses limites, on peut faire des découvertes beaucoup plus surprenantes et créatives.
Et pour finir, sois toi-même (sourire).
