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François-Xavier Maroteaux, nouveau Président de l’Union des Grands Crus de Bordeaux
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François-Xavier Maroteaux, nouveau Président de l’Union des Grands Crus de Bordeaux

Tout juste élu Président de l’Union des Grands Crus de Bordeaux (UGCB), François-Xavier Maroteaux dévoile ses ambitions pour l’association et les objectifs de son mandat. Le Co-Propriétaire du Château Branaire-Ducru, dont le père Patrick Maroteaux fut à la tête de l’Union entre 2000 et 2008, est porté par une conviction : celle que l’Union fait la force.

Bonjour Monsieur le Président, vous venez d’être élu à la présidence de l’Union des Grands Crus de Bordeaux. Pourquoi avez-vous choisi d’endosser cette fonction ?

L’UGCB a un goût un peu particulier pour moi. Plus jeune, j’en ai souvent entendu parler à la maison, puisque mon père en a été le Président entre 2000 et 2008. Si j’ai choisi d’endosser cette fonction, c’est d’abord parce que j’ai toujours baigné dans le collectif, que cela soit au sein de l’appellation Saint-Julien dont je suis Président depuis 2017, à la Fédération des Grands Vins de Bordeaux ou au CIVB, où j’ai également des responsabilités. Ces différents engagements ont créé une conviction que je compte bien porter à la tête de l’Union : collectivement on va beaucoup plus loin que tout seul. D’ailleurs, le collectif a je pense encore plus de sens dans le contexte actuel.

Quelle est la raison d’être de l’Union des Grands Crus et quelles sont ses principales forces ?

L’UGCB est un outil que de nombreuses régions nous envient et aimeraient avoir à disposition. Si l’on prend les derniers événements internationaux que nous avons organisés, on réalise qu’on est capable de rassembler beaucoup de monde. Lors d’un événement tel que la tournée américaine, Bordeaux crée une vraie émulation autour de ses vins grâce à l’UGCB. Pendant 10 jours, c’est toute la région qui rayonne aux États-Unis, grâce à un grand nombre de Châteaux membres de l’UGCB et à la qualité de leurs vins. À ce titre, Bordeaux n’a jamais produit d’aussi grands vins et à des prix très compétitifs dans toutes les gammes. Cette diversité et cette qualité sont très attractives. Aujourd’hui, un importateur n’importe pas qu’une typologie de vins. Nous devons continuer à proposer cette diversité et à faire des choses efficaces collectivement. Cela a un impact fort !

Quels sont les grands défis auxquels l’UGCB fait face, et comment comptez-vous les relever ?

Tout d’abord, je tiens à saluer le travail remarquable effectué par mon prédécesseur Ronan Laborde et par toute l’équipe de l’Union des Grands Crus de Bordeaux. Nous n’allons pas tout révolutionner ! Cela n’est absolument pas nécessaire. L’idée est juste de trouver des axes d’amélioration en tenant compte du contexte qui a évolué. Les habitudes de consommation ont changé, la dé-consommation est une réalité. Nous devons adapter notre stratégie à ce nouveau contexte. Je pense, par exemple, que le format des événements consommateurs que nous réalisons, peut être repensé pour attirer un nouveau public, plus jeune. On pourrait réfléchir à des concepts plus ludiques et plus entraînants afin de continuer à faire découvrir nos vins aux amateurs de vins. Auparavant, le consommateur connaissait parfaitement nos vins, il était content de pouvoir discuter de ses caractéristiques techniques lorsqu’il venait à notre rencontre. Aujourd’hui, il vient davantage pour se faire plaisir. À nous d’accompagner ce changement pour acquérir de nouveaux consommateurs et rendre Bordeaux encore plus attractif. N’oublions pas que tous les événements que nous organisons ont pour finalité de faire connaitre nos vins et de leur offrir des débouchés commerciaux. Les nouveaux moyens de communication qui sont à notre disposition doivent aussi nous aider pour mieux adresser ces nouveaux consommateurs à l’avenir.

Comment comptez-vous travailler pour avancer collectivement avec les 132 membres ?

Nous allons avoir besoin de l’engagement de nos membres parce que je suis persuadé que les bonnes idées viennent de partout et déjà de notre famille. Nous réfléchissons tous individuellement à ces questions. Essayons de mettre en commun la matière grise de tous les membres pour faire émerger des idées et réfléchir à ce qu’on pourrait imaginer dans le futur. Nous réunirons prochainement des réunions régionales (Médoc, Rive Droite, Pessac-Léognan/Sauternes/Graves) pour échanger ensemble.
Autre point important à mes yeux : notre relation avec le négoce. La plupart de nos vins, si ce n’est la quasi-totalité, passe par la Place de Bordeaux. Il me parait très important de remettre du liant avec le négoce, de discuter avec eux et d’écouter leurs idées pour avancer ensemble.

Y a-t-il de nouveaux marchés sur lesquels l’UGCB peut accélérer ?

L’Afrique est par exemple une zone à laquelle il va falloir s’intéresser dans le futur. Quand, par exemple, on lit qu’en 2050, un pays comme le Nigéria aura la troisième population mondiale, après la Chine et l’Inde, cela doit nous faire réfléchir. De surcroit, c’est une population jeune qui consomme plutôt du vin rouge. On pourrait réfléchir à organiser un événement à l’avenir sur ce continent où l’UGCB est déjà allé, peut-être un peu tôt comme la Chine en son temps. Beaucoup de choses ont changé depuis. En revanche, on ne pourra pas augmenter le budget de l’Union. Il faudra que l’on fasse aussi bien, si ce n’est mieux avec un budget identique.

Quel message souhaitez-vous adresser aux membres ?

Un message d’optimisme ! On doit évidemment continuer notre travail de promotion de nos vins et ne pas oublier que Bordeaux n’est pas la seule région à éprouver des difficultés. Notre atout majeur, c’est d’être tous ensemble, unis. Gardons notre cohésion et nous arriverons à surpasser cette crise et à en sortir encore plus forts. L’Union fait la force !

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