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Thomas Boudat, cycliste olympique, viticulteur en devenir
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Thomas Boudat, cycliste olympique, viticulteur en devenir

A la veille de la Cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris, Thomas Boudat se confie sur ses deux passions : le cyclisme et le vin. Avec deux Tour de France et les Jeux de Rio en 2016 à son actif, le cycliste girondin vise une médaille à Paris 2024, avant de devenir viticulteur. Rencontre avec un passionné de Grands Crus de Bordeaux qui en a sous la pédale.

Bonjour Thomas, quelle est votre histoire personnelle avec le vin ?

Je suis issu d’une famille de viticulteurs depuis plusieurs générations qui compte de nombreuses propriétés dans le Bordelais (les Vignobles Boudat Cigana). Notre domaine principal est le Château de Viaut situé à Mourens dans l’Entre-deux-Mers.
J’ai grandi dans cet environnement. Mon grand-père Joseph Cigana a fait fructifier les vignobles familiaux et a passé le relais à mes parents. Il était également coureur cycliste et c’est lui qui m’a mis sur un vélo, avant même que je ne sache marcher. Il m’a donc transmis ses deux passions.
Comme j’habite Bordeaux, je profite de mes entraînements pour sillonner les routes du vignoble bordelais, mais aussi pour rendre visite aux vignes familiales. Je fais le tour des parcelles pour voir comment le raisin évolue. Le vin, c’est d’ailleurs plus qu’une passion, ça va devenir mon métier, puisqu’après les Jeux, je vais reprendre la suite de mes parents avec ma sœur et mon frère.

"Le vin, c’est d’ailleurs plus qu’une passion, ça va devenir mon métier."

On a l’impression que les passerelles sont nombreuses entre la viticulture et le cyclisme ?

C’est vrai. Beaucoup de cyclistes se sont dirigés vers cette filière après leur carrière comme Clément Chevrier qui est devenu caviste ou Axel Domont vigneron en Savoie. Romain Bardet est aussi un grand amateur de vin.
Je pense que le cyclisme est un sport difficile tout comme la fabrication d’un vin qui est un processus long et exigeant. Dans le vélo, comme dans les vignes, on est en permanence dehors, en lien avec la nature. C’est sans doute pour cela que dans le peloton, beaucoup aiment le vin (rires).

Parlons vélo, à quelles épreuves vas-tu participer lors des Jeux Olympiques et quel est ton objectif ?

Cet été, j’ai l’honneur de représenter la France pour la seconde fois après Rio en 2016, où j’avais terminé 5ème de l’omnium. Après mes premiers Jeux Olympiques, j’ai décidé de délaisser la piste pour me consacrer à la route. J’ai d’ailleurs participé au Tour de France à deux reprises.

Depuis deux ou trois ans, je suis revenu à mon premier amour, car les Jeux Olympiques de Paris sont le plus gros objectif de ma carrière. Je participerai aux épreuves de Poursuite par Équipe et de Madison. La médaille Olympique est le seul titre qui me manque ; cela serait un réel rêve d'être titré en France et de finir ma carrière ainsi. Cet objectif rythme ma vie depuis de nombreux mois et je fais tous les sacrifices nécessaires pour être le meilleur le jour J.

Si tu parviens à obtenir une médaille Olympique, quel Grand Cru de Bordeaux rêves-tu d’ouvrir ?

C’est une très bonne question, c’est même une colle (rires) ! Je verrai en temps voulu… Mais je laisserai choisir mon frère. Il aime bien les belles bouteilles. Nous allons d’ailleurs en ouvrir plusieurs (rires) ! En tout cas, je peux vous dire que pour fêter ma sélection en équipe de France pour les Jeux Olympiques, nous avons ouvert en famille une bouteille de Château Haut-Brion et une de Château Margaux, c’était assez exceptionnel.

Vous avez donc des affinités avec les Grands Crus de Bordeaux ?

Avec ma sœur, mon frère et mes parents, on aime ouvrir de beaux flacons et les déguster à l’aveugle. Nous savons nous faire plaisir et cela fait partie des bonnes choses de la vie. Noël est d’ailleurs une occasion parfaite pour cela. J’aime particulièrement Sauternes, une appellation qui n’est pas reconnue à sa juste valeur étant donné l’exigence et le travail requis lors de la fabrication de ce vin.
Récemment, j’ai été très agréablement surpris en dégustant un Château Clinet. J’ai aussi redécouvert le Château Gruaud Larose, c’était délicieux : d’une grande finesse, avec une belle longueur en bouche et une puissance incroyable…

On imagine que le cyclisme de haut niveau est assez peu compatible avec la dégustation de vins ?

Pendant la préparation Olympique, j’essaye de limiter au maximum. Lors de mes deux participations au Tour de France avec l’équipe Direct Energie, notre directeur, Jean-René Bernaudaud, avait pour coutume d’offrir un verre de vin tous les soirs à ses coureurs. Il faut avouer que ça fait du bien au moral et c’est aussi pleins d’antioxydants (sourire).
C’est d’ailleurs à l’occasion du Tour que j’ai pu boire une très grande bouteille. Les patrons de l’équipe nous avaient offert deux bouteilles de Château Cheval Blanc pour fêter la victoire de mon coéquipier Lilian Calmejane qui avait remporté l’étape Dôle-Les Rousses en 2017. Je m’en souviendrai longtemps…

Avant de ranger son vélo pour diriger la propriété familiale, il ne reste à Thomas qu’un objectif à réaliser : remporter la plus belle des médailles à Paris !

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