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Rencontre avec Maxime Sanzot
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Rencontre avec Maxime Sanzot

A 23 ans, Maxime Sanzot a été désigné Meilleur Sommelier de Belgique par le Guide Michelin. Le jeune homme qui a créé le restaurant et sa cave à vins Racines avec sa compagne, est aussi un grand amateur de Grands Crus de Bordeaux. Même si pour accompagner une moules-frites, il conseille plutôt de la bière, Belgique oblige !

Bonjour Maxime et félicitations. Être désigné Meilleur Sommelier de Belgique à 23 ans, c’est un superbe exploit !

C’est une très belle récompense et c’est extrêmement encourageant, car cela conforte mes idées et mes convictions. Le métier de la sommellerie est un métier de passion, de partage et de contact avec les clients et les vignerons. Pour moi, la plus belle reconnaissance, c’est le sourire des clients tous les jours.

Pourquoi êtes-vous devenu sommelier ?

Cela s’est joué pendant mes dernières années d’études en école hôtelière. J’ai pu participer à des concours de sommellerie et je me suis passionné pour le vin. Je suis de nature curieuse et l’univers du vin est extrêmement vaste et stimulant. Il touche à des sujets, tels que la biologie, l’histoire et bien d’autres... Dans le vin, il y a toujours de nouvelles choses à apprendre et à découvrir ; c’est très excitant.

"Ce sont les premiers vins que j’ai bu. Bordeaux est donc une région qui a une place sentimentale pour moi. Elle mêle des souvenirs de famille et des souvenirs d’école (...)"

Quelle est votre relation avec les Grands crus de Bordeaux ?

J’ai commencé à découvrir le vin par les Grands Crus de Bordeaux car mon père était très amateur des vins de Bordeaux. Il était fan de Saint-Emilion. A la maison pour les grandes occasions, il y avait toujours une bouteille de Saint-Emilion. Ce sont les premiers vins que j’ai bu. Bordeaux est donc une région qui a une place sentimentale pour moi. Elle mêle des souvenirs de famille et des souvenirs d’école, notamment par le biais de beaux voyages œnologiques à Bordeaux.

Vous avez des souvenirs particuliers de ces voyages ?

J’ai eu la chance de participer à un concours qui était organisé à Pessac Léognan, une appellation que j’aime beaucoup. Quand on a l’occasion de visiter des domaines comme Haut-Bailly, Carbonnieux ou Smith Haut Lafitte et d’être reçus dans ces Châteaux, on ne peut être qu’admiratifs du travail fourni. Ils s’agit selon moi d’endroits mythiques où les aspects historique, architectural et bien sûr viticole s’entremêlent… Ces endroits sont de ceux dont on se souvient toute une vie.

On a l’image de la Belgique comme une terre d’amateurs de bières davantage que de vin, qu’en est-il réellement ?

L’amour pour le vin a toujours existé en Belgique, mais c’est une culture qui se développe de plus en plus. Il y a encore quelques années, le vin pouvait avoir une image un peu guindée et désuète. Grâce à de nombreux efforts de transparence et d’honnêteté, c’est devenu à la mode de s’intéresser au vin et c’est très chouette ! La viticulture avance également à une vitesse incroyable ! Pour reprendre les mots du sommelier Eric Boschman, « dans le vin belge ça n’est pas une page du livre qui s’écrit quotidiennement, mais bien un nouveau livre chaque jour ». Je suis convaincu que la viticulture belge a de beaux jours devant elle ! Seule exception si l’on parle de gastronomie, la bière restera à mes yeux le meilleur accord avec une moules-frites ! (Rires)

Arthur Jeanne

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