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« Il y a des soirs où je n’ai envie de boire que du Bordeaux »
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« Il y a des soirs où je n’ai envie de boire que du Bordeaux »

Le comédien François-Xavier Demaison est un grand amateur de vins. Et il a une affection toute particulière pour Bordeaux et ses Grands Crus, une région qu’il a appris à découvrir avec son père et qui garde pour lui une place très spéciale. Dans sa cave, comme dans son cœur.

Il y a des soirs où je n’ai envie de boire que du Bordeaux

Bonjour François-Xavier, d’où vient ton goût pour les vins de Bordeaux ?

Bordeaux, ce sont mes débuts dans le vin. Mon père était un bon vivant qui avait une belle cave. Il m’a initié au goût du Bordeaux. Lorsque j’étais plus jeune, on se faisait plaisir avec de nombreux seconds vins des Grands Crus. Progressivement j’ai découvert d’autres vins, dans le Rhône, le Roussillon, en Corse mais j’ai toujours gardé une affection très particulière pour le Bordeaux. Il y a des soirs où je n’ai envie de boire que du Bordeaux.

Qu’est ce qui rend les grands vins de Bordeaux uniques, selon toi ?

Ce sont les grands vins du vieillissement. C’est cette capacité de vieillissement exceptionnelle qui marque la tradition bordelaise. Il faut savoir attendre les Grands Crus, faire preuve de patience, leur laisser du temps, les mettre dans la cave et les oublier un peu, c’est un vrai voyage dans le temps ! Quand je vois un Bordeaux de 1960, je pense au Général de Gaulle (rires). Il n’y a que les grands vins de Bordeaux qui te le permettent. Et Bordeaux a su combiner cette histoire avec une belle modernité. Les différentes appellations ont su se réinventer et profiter au mieux de ce terroir exceptionnel. Il y a énormément de compétences, des choses extraordinaires dans le bordelais.

Tu as eu l’occasion de déguster des vieux millésimes ?

Oui, j’ai récemment gouté des vieux millésimes de Grands Crus. C’est hallucinant car il y a encore du monde au balcon (rires). Lors d’un déjeuner avec François Audouze et Stéphane de Groodt, nous sommes descendus très loin dans les millésimes. Nous avions bu des 40 et même des 29, et les vins sont encore là, c’est complètement dingue. Après, il faut aimer les sous-bois et le champignon, mais tous les arômes étaient là !

Quels sont les vins que tu affectionnes particulièrement ?

Honnêtement, il y en a beaucoup. Je suis un grand amoureux des vins de François Mitjaville
Notamment le Roc de Cambes en côtes de Bourg et Tertre Roteboeuf à Saint Emilion. Je suis fou de ces vins-là, ils ont une très belle maturité, je les adore. J’adore aussi Chasse Spleen, à Moulis. Sinon pour le dessert, rien ne vaut un Grand Cru de Sauternes et Barsac. Coutet, La Tour Blanche, Doisy-Védrines ou Lafaurie-Peyraguey font des très grands vins. C’est magnifique. C’est très bon avec par exemple une tarte à l’abricot.

"C’est cette capacité de vieillissement exceptionnelle qui marque la tradition bordelaise"

Quelle est la première bouteille que tu te souviennes avoir bu ?

On était en 1989, chez mes parents à Asnières sur Seines et mon père avait ouvert un Ducru-Beaucaillou 1986. C’est un souvenir impérissable qui fait partie de ma vie. Je m’en souviens encore aujourd’hui, peut-être parce que l’on se souvient tous de notre première fois (rires).

Il y a des événements particuliers qui te lient au bordelais ?

Je me rends tous les ans aux vendanges du 7ème art, le Festival du film de Pauillac. Nous avons à chaque fois le bonheur d’être reçus par des grands domaines. L’an dernier j’ai eu la chance d’être logé au Château Latour. A cette occasion, je me souviens d’une dégustation avec mon ami, l’acteur Benjamin Lavernhe. C’était un moment très privilégié.

Au-delà du vin, tu affectionnes la région de Bordeaux, tu as eu l’occasion d’y jouer ?

J’aime cette région que je trouve absolument magnifique. J’adore le bassin d’Arcachon. J’adore y jouer. D’ailleurs, je me suis représenté dans toute la région bordelaise. J’ai fait toutes les petites salles du coin. Généralement après les spectacles, je vais toujours dans un restaurant que j’adore, dans le vieux Bordeaux, la Tupina, où je commande un canard à la ficelle. Parler de Bordeaux avec toi m’a d’ailleurs donné envie de déboucher une bouteille d’un Grand Cru !

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